De l'intérieur

Afin d'avoir une vision la plus précise possible de la pratique des sports extrêmes, nous avons eu la chance d'interviewer Tancrède Melet, membre et co-fondateur du groupe des Flying Frenchies, véritable explorateur des limites humaines et expérimentateur extravagant.

Voici quelques extraits de son interview (pour voir l'entretien complet, cliquez ici).

« Moi, je me considère comme un artiste du vide, un chercheur des cimes »

« Et tu te retournes en l'air en voyant la connerie que t'as mise en place... On s'amuse avant tout »

« Les accidents sont des accidents qui te font te remettre en question »

« Si on avait plus peur, ça serait très grave »

« Là, t'es plus du tout attaché, t'es dans un état où tu te pousses dans tes retranchements, tu te pousses à tes limites et moi j'aime ces expériences-là »

« Il y a toujours eu dans l'histoire des gens qui étaient dans une recherche de dépassement de soi »

« Le sport extrême, c'est aussi une réponse à notre société d'aujourd'hui... »

« Pour moi, la mort fait partie de la vie et il ne faut pas se retrancher dans la peur »

« On est dans une société de flippés et moi je trouve ça morne, triste, c'est vraiment pas un endroit où j'ai envie de vivre »

« Ceux qui, comme moi, pratiquent ces disciplines ne se retrouvent plus dans cette société et... les limites sont sensées se repousser... »

« Je trouve dommage qu'il n'y ait pas de décloisonnement entre toutes ces disciplines, il faut casser les convenances, le politiquement correct... Il faut que ça soit un joyeux bordel tout ça »

« C'est de me pousser à bout, de me faire violence....un état voire de désincarnation ou de transe,,,, c'est un cas intéressant à vivre »

« L'adrénaline, je vois un peu ça comme de la drogue »

« Je pense que le sport extrême, c'est une activité où si tu ne fais pas attention si tu ne restes pas concentré, tu as une chance de mourir »

Dans cet entretien, Tancrède a retracé son parcours de sportif de l'extrême et nous a confié ses expériences. Il s'est attaché à nous raconter comment il a créé ce colllectif mais aussi toutes les recontres qu'il a pu faire et qui lui ont fait prendre un tournant dans sa vie, en décidant d'abandonner son métier d'ingénieur et de partir à la recherche de nouveaux horizons.

C'est en 2008 qu'il rencontre Julien Millot, autre passionné de sport, en faisant de l'escalade dans les gorges du Verdon. Les deux vont former le groupe des "Bad Slackliners", qui se transformera plusieurs fois pour donner le nom de Flying Frenchies.

Cet entretien a été incroyable car avant de recontrer Tancrède, nous ne pensions pas qu'il était possible de s'attacher à des pratiques tellement extrêmes. Mais en l'écoutant, nous avons pu découvrir qu'il a pris goût à cela car il ne se retrouvait plus dans notre société où tout est codifié, où les débordements ne sont pas autorisés. Pour lui, frôler la mort est se sentir vivant, et repousser les limites de l'infaisable est quelque chose d'attrayant

La mort a fini par avoir raison de lui, le 5 janvier 2016, suite à un accident tragique.

Tancrède,

Merci de nous avoir motivés pour continuer notre sujet et approfondir nos connaissances.

Merci de nous avoir transmis cette passion pour les "sports extrêmes", terme que tu ne chéris pas.

Merci d'avoir accepté de t'entretenir avec nous afin de nous en apprendre plus sur ta vie et sur tes passions, en ayant le sourire.

Merci de nous avoir ouvert les yeux sur ce sujet si complexe et riche.

Merci Tancrède.

Pour en savoir plus sur le parcours de Tancrède, cliquer ici

Cliquer ici pour accéder à l'effet extérieur.