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De l'extérieur

 

Afin de mieux comprendre le regard des individus non pratiquants à l'égard des sports extrêmes, nous avons réalisé un sondage auprès de nos proches, donc une population surtout jeune, mais également auprès de personnes plus âgées pour pouvoir mieux analyser l'impact que dégagent ces sports. Le sondage était composé des cinq questions suivantes:

  1. Pouvez-vous nous donner votre définition du sport extrême ? Nous citer des exemples de sports que vous considérez comme extrêmes ?

  2. La pratique de tels sports vous attire-t-elle ? Qu'est ce qui vous attire/vous rebute ?

  3. Selon vous, qui sont les pratiquants ? Sont-ils conscients/inconscients ?

  4. A votre avis, que recherchent ils dans la pratiques de tels sports, qu'est ce que cela leur apporte ?

  5. Suite au visionnage d'un extrait du teaser du film I Believe I can Fly présentant un solo de highline (non attaché) des Flying Frenchies (voir onglet du même nom), nous demandons aux interrogés leur réaction.

 

Les résultats sont souvent proches des approches sociologiques présentes dans ce site, ce qui nous a agréablement surpris.

 

Pour ce qui est de la première question, un mot ressort dans toutes les réponses, parfois un seul: danger. Il est parfois remplacé par le mot risque, ou plus rarement déjà par une notion de repousser les limites et de se surpasser. Les sports cités on été très différents, avec un nombre assez élevé de moto cross, course automobile, mais surtout parachute, wingsuit, highline: avec étonnement, la quasi-totalité des sports que nous étudions ! Le concept de mise en danger de soi ou de sa vie semble assez ancré dans les esprits, comme si pour la plupart des gens la mort résultait forcément à un moment ou à un autre de la pratique de ces sports.

 

Mais cela n'empêche pas pour autant plus de 75% des interrogés d'être tentés d'essayer ces sports. Les 25% restants observent en général surtout une réticence en raison du vertige chez les jeunes interrogés, et pour les plus âgés, qui se justifient souvent en disant "tenir à leur vie", ce sont sûrement des responsabilités ainsi qu'un ancrage plus importants dans la société qui font qu'ils ne sont pas séduits par de telles pratiques.

 

Pour la troisième question, quant à l'identité des participants, la réponse se concentre surtout sur la psychologie des participants, ce qui rejoint la deuxième partie de la question; presque tout le monde s'accorde pour dire que les sportifs sont conscients voire extrêmement conscients, quelques uns répondent les deux en même temps: les pratiquants seraient selon eux "conscients dans leur inconscience", ou bien d'abord conscients, mais de moins en moins conscients au fur et à mesure de prise d'assurance et d'évolution dans la pratique. Quant à l'identité physique des individus étudiés ce sont seulement les personnes adultes qui répondent, identifiant une population jeune (moins de trente ans).

 

C'est la quatrième question qui a vu ses réponses assez hétérogènes, la question étant plus ouverte. Après la très citée hormone de l'adrénaline, beaucoup d'approches psychologiques ont émergé, pratiquement toujours dans le sens de notre démarche. Pour résumer, les sondés s'accordent pour dire qu'un changement d'état d'esprit par ce sport les amène à ressentir un plaisir intense, de l'ordre de la passion, une jubilation interne qui, par la puissance des sensations éprouvées, les font se sentir plus vivants que jamais, libres. Pour certains interrogés, cela leur donne également confiance en eux, les faisant pour certains accéder à un état de conscience. Pour d'autre c'est une admiration et une reconnaissance cherchées auxquelles ils accèdent par un tel accomplissement, ce qui leur procure une certaine fierté et là aussi une confiance en eux (sans aller jusqu'à parler de conscience). Pour beaucoup, de telles pratiques donnent un sens à la vie des pratiquants.

Enfin la réaction à l'image d'un sportif non attaché au dessus de plusieurs centaines de mètres de vide est presque unanime: c'est un peu trop, une pratique que beaucoup ne cautionnent plus, mettant trop en danger gratuitement la vie des sportifs.

 

Ce sondage a montré des résultats forts intéressants, exprimant une certaine conscience par rapport aux sports extrêmes, par les différents points de vue et approches sociologiques d'individus extérieurs à la pratique du sport extrême.

 

Accéder à l'effet tremplin des médias en cliquant ici.

Site réalisé dans le cadre pédagogique des TPE, par DETOURBE Raphaël, RESTES Pierre et WAMBERGUE Esteban, élèves de première.

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