top of page

Préambule

La sociologie est l'étude des groupes humains exerçant un métier, professant une foi, manifestant des croyances ou s'intéressant à un phénomène culturel. Elle cherche à comprendre et expliquer l'impact de la dimension sociale sur les représentations et les comportements humains. Et c'est ici un comportement bien particulier que nous chercherons à comprendre et expliquer : celui lié à l'engagement corporel dans le sport extrême.

La notion de « sport extrême » prend son origine dans les années 1950 avec une phrase attribuée au romancier Ernest Hemingway : « Il y a seulement trois sports : La Tauromachie, l'alpinisme et la course automobile ; tous les autres ne sont rien que des jeux d'enfants ! »

Elle est ensuite reprise en 1995 avec une émission américaine "Extreme Games" (devenue X-Games) dans laquelle étaient rassemblées des activités physiques «échappant d’une manière ou d’une autre aux conventions sportives de l’époque».

Elle s’est banalisée et elle rassemble aujourd'hui des pratiques très différentes, y compris des pratiques que l'on qualifiait avant d’endurantes, comme les courses à pied longues (ultra-trails, marathons Ironman, etc.). 

C'est une appellation à la mode, créée à des fins commerciales et très exploitée par les médias, qui est rejetée par de nombreux pratiquants de sports pourtant considérés comme les plus extrêmes (base jump, freeride, alpinisme et parapente).

 

De façon plus rigoureuse, on peut définir les sports extrêmes de deux façons :

 

  • Ce sont des sports souvent associés à des « prises de risque maximum, voire insensées, où la mort est tutoyée à travers la rencontre de frontières naturelles, corporelles ou psychologiques. Franchissant parfois ses propres limites, l’individu sollicite son corps au-delà de ses ressources, cherchant à en éprouver la limite extrême ». On peut ainsi dire que dans les sports extrêmes sont des « sports très risqués » car toute « erreur peut être sanctionnée par la mort ».

 

  • Ce sont des sports pratiqués dans un environnement extrême : selon les biologistes, un milieu « extrême » est un milieu à l’écart des espaces de vie habituels où certaines caractéristiques objectives, telles que le froid ou la raréfaction de l’oxygène, mettent en tension la vie des êtres vivants et rendent leur survie incertaine. Dans cette logique, un sport extrême désigne toute activité sportive qui représente, pour un individu, un certain écart par rapport à sa vie ordinaire, que cet écart soit réel ou perçu (Soulé & Corneloup).

 

Cette notion de sports « extrêmes » ou de sports « à risque » a depuis considérablement évolué, tant par les différentes pratiques qu'elle englobe que par son sens ou encore par son impact sur notre société.

Aujourd'hui, on peut observer une démocratisation des pratiques sportives à risque ainsi qu'un engouement pour celles-ci qui se sont notamment vues promues par Internet, une plate-forme idéale pour faire rêver les internautes et se faire connaître par des photos et vidéos toujours plus spectaculaires les unes que les autres.

À travers les pratiques très spectaculaires de la highline, du base jump et de la wingsuit, que l'on regroupera sous l’appellation de « sport de gravité », nous essaierons de comprendre l'engagement corporel important qui caractérise les sportifs de l'extrême, pour lesquels on préférera le qualificatif sans doute plus poétique d'« artistes du vide »,

 

 

Nous vous invitons maintenant à explorer la sociologie des sports extrêmes par vous même, en cliquant sur les rubriques.

 

 

Photo: L'Horloge Magazine, go to link

Site réalisé dans le cadre pédagogique des TPE, par DETOURBE Raphaël, RESTES Pierre et WAMBERGUE Esteban, élèves de première.

bottom of page